In 2005, the CD reissue of "Miucha & Antonio Carlos Jobim" (produced by Arnaldo DeSouteiro) was printed in France by Sony-BMG Music Entretainment France and released all over Europe as part of the "RCA Victor Gold Series".
Catalog number: 8287612592
Réédition produit par Arnaldo DeSouteiro
Directeur de la collection "RCA Victor Gold Series": Daniel Baumgarten
Texte: Arnaldo DeSouteiro
Peu après le premier enregistrement qu'ils on fait ensemble ("Boto", le morceau d'ouverture du LP "Urubu" de Jobim, produit par Claus Ogerman à New York en octobre 1975)m Antonio Carlos Jobim et Miucha ont rapidement nourri l'idée d'un disque en duo. Projet qui s'est matérialisé seulement deux annes plus tard quand Jobim a rencontré de nouveau son vieil ami Aloysio de Oliveira, qu'il a convié pour produire cet album. Celui-ci s'est immédiatement engagé à "vendre" la proposition à Durval Ferreira, alors directeur artistique du label RCA, qui rapidement a fait préparer le contrat.
Pour augmenter les possibilités commerciales, il a été suggéré la participation spéciale de Chico Buarque, frère de Miucha, grand ami et partenaire de Jobim depuis "Sabiá". En plus de contribuer comme auteur avec "OIhos nos Olhos" (consacré par Maria Bethania après avoir été lancé par le propre Chico, en 1976, sur le LP "Meus Caros Amigos"), "Maninha" (dédié à Miucha) et "Vai Levando" (première collaboration de Chico & Caetano Veloso créé pour le concert anthologique de Chico & Bethânia au Canecão en 1975), il a également marqué sa presence comme chanteur sur les deux dernières chansons ainsi qu'avec l'agile traitement dispensé à "Sei Lá...A Vida Tem Sempre Razão", petite samba sans prétention de Toquinho & Vinicius de Moraes.
À l'inverse du piano Fender Rhodes qu'il a adoré utiliser sur ses disques internationaux, Jobim a préféré se concentrer sur le piano acoustique. Rien des grandes formations orchestrales, avec cordes et cuivres, si génialement utilisées par Ogerman ou Deodato sur les sublimes "Tide", "Stone Flower", "Matita Perê" et "Urubu". Cette fois, uniquement une formation de base, les interventions économiques d'un choeur de flütes (Fanklin, Danilo Caymmi et Paulo Jobim). Tout cela au nom d'un climat de "brasilianité", conseillé par Aloysio pour éviter une ridicule méfiance esthétique envers Jobim, de retour au Brasil, et à moitié accusé d'"américanisation", accusation dont il était encore victime à cette époque.
Pour compléter l'équipe, une salutaire alternance entre les basses de Edson Lobo, Novelli et Luiz Alves, les batteries de Rubinho, Wilson das Neves et Robertinho Silva, en plus de l'énergique Ariovaldo Contesini à la percussion. Pour compléter le répertoire, une impeccable sélection de perles de Ary Barroso & Luiz Peixoto ("Na Batucada da Vida"), José Menezes & Luiz Bittencourt ("Comigo É Assim") et Eduardo Souto Netto & Geraldinho Carneiro ("Choro de Nada"). Et encore un hit, devenu culte pour la scène européenne actuelle d' "acid-jazz", "Tiro Cruzado", d'un génie mésestimé de la MPB, Nelson Angelo, avec les paroles de Márcio Borges.
Sans parler du stimulant morceau qui clôt le répertoire, "É Preciso Dizer Adeus", une des oeuvres la moins connue de Jobim & Vinicius de Moraes (composée en 1958!) mais une des musiques favorites de Jobim. "J'aime tant ce thème que je ne peux pas l'enregistrer avec n'importe qui et n'importe comment, je dois la garder pour les occasions spéciales", explique Jobim. La première de ces occasions fut le LP qui a fait connaître Astrud Gilberto en solo ("The Astrud Gilberto Album"). Et, après le duo avec Miucha en 1977, seulement trois sessions mémorables: avec Edu Lobo dans "Edu & Tom" en 1981, avec Gal Costa dans "Songbook de Vinicius de Moraes" en 1993, et aux côtés de Ithamara Koorax dans "Rio Vermelho", en octobre 1994, mal-heureusement le dernier enregistrement de Jobim.
Pour faire la promotion de l'album, Miucha & Tom ont démarré une longue saison couronnée de succès au Canecão où ils sont restés pratiquement un an à l'affiche, partageant la scéne avec Toquinho & Vinicius de Moraes. Ils ont refait un duo dans un second disque lancé par le label RCA, enregistré dans sa majeure partie à New York, en 1979, de nouveau sous la production de Aloysio. Avec les participations fantastiques de Ron Carter, Rubens Bassini et Oscar Castro Neves. Délices que vous savourerez très prochainement en CD.
Arnaldo DeSouteiro
Londres 3 août 2001
Producteur, historien du jazz et de la MPB, journaliste et éducateur
Membre Associé de l'Académie Internationale de Musique et de l'IAJE (International Association of Jazz Educators)
Catalog number: 8287612592
Réédition produit par Arnaldo DeSouteiro
Directeur de la collection "RCA Victor Gold Series": Daniel Baumgarten
Texte: Arnaldo DeSouteiro
Peu après le premier enregistrement qu'ils on fait ensemble ("Boto", le morceau d'ouverture du LP "Urubu" de Jobim, produit par Claus Ogerman à New York en octobre 1975)m Antonio Carlos Jobim et Miucha ont rapidement nourri l'idée d'un disque en duo. Projet qui s'est matérialisé seulement deux annes plus tard quand Jobim a rencontré de nouveau son vieil ami Aloysio de Oliveira, qu'il a convié pour produire cet album. Celui-ci s'est immédiatement engagé à "vendre" la proposition à Durval Ferreira, alors directeur artistique du label RCA, qui rapidement a fait préparer le contrat.
Pour augmenter les possibilités commerciales, il a été suggéré la participation spéciale de Chico Buarque, frère de Miucha, grand ami et partenaire de Jobim depuis "Sabiá". En plus de contribuer comme auteur avec "OIhos nos Olhos" (consacré par Maria Bethania après avoir été lancé par le propre Chico, en 1976, sur le LP "Meus Caros Amigos"), "Maninha" (dédié à Miucha) et "Vai Levando" (première collaboration de Chico & Caetano Veloso créé pour le concert anthologique de Chico & Bethânia au Canecão en 1975), il a également marqué sa presence comme chanteur sur les deux dernières chansons ainsi qu'avec l'agile traitement dispensé à "Sei Lá...A Vida Tem Sempre Razão", petite samba sans prétention de Toquinho & Vinicius de Moraes.
À l'inverse du piano Fender Rhodes qu'il a adoré utiliser sur ses disques internationaux, Jobim a préféré se concentrer sur le piano acoustique. Rien des grandes formations orchestrales, avec cordes et cuivres, si génialement utilisées par Ogerman ou Deodato sur les sublimes "Tide", "Stone Flower", "Matita Perê" et "Urubu". Cette fois, uniquement une formation de base, les interventions économiques d'un choeur de flütes (Fanklin, Danilo Caymmi et Paulo Jobim). Tout cela au nom d'un climat de "brasilianité", conseillé par Aloysio pour éviter une ridicule méfiance esthétique envers Jobim, de retour au Brasil, et à moitié accusé d'"américanisation", accusation dont il était encore victime à cette époque.
Pour compléter l'équipe, une salutaire alternance entre les basses de Edson Lobo, Novelli et Luiz Alves, les batteries de Rubinho, Wilson das Neves et Robertinho Silva, en plus de l'énergique Ariovaldo Contesini à la percussion. Pour compléter le répertoire, une impeccable sélection de perles de Ary Barroso & Luiz Peixoto ("Na Batucada da Vida"), José Menezes & Luiz Bittencourt ("Comigo É Assim") et Eduardo Souto Netto & Geraldinho Carneiro ("Choro de Nada"). Et encore un hit, devenu culte pour la scène européenne actuelle d' "acid-jazz", "Tiro Cruzado", d'un génie mésestimé de la MPB, Nelson Angelo, avec les paroles de Márcio Borges.
Sans parler du stimulant morceau qui clôt le répertoire, "É Preciso Dizer Adeus", une des oeuvres la moins connue de Jobim & Vinicius de Moraes (composée en 1958!) mais une des musiques favorites de Jobim. "J'aime tant ce thème que je ne peux pas l'enregistrer avec n'importe qui et n'importe comment, je dois la garder pour les occasions spéciales", explique Jobim. La première de ces occasions fut le LP qui a fait connaître Astrud Gilberto en solo ("The Astrud Gilberto Album"). Et, après le duo avec Miucha en 1977, seulement trois sessions mémorables: avec Edu Lobo dans "Edu & Tom" en 1981, avec Gal Costa dans "Songbook de Vinicius de Moraes" en 1993, et aux côtés de Ithamara Koorax dans "Rio Vermelho", en octobre 1994, mal-heureusement le dernier enregistrement de Jobim.
Pour faire la promotion de l'album, Miucha & Tom ont démarré une longue saison couronnée de succès au Canecão où ils sont restés pratiquement un an à l'affiche, partageant la scéne avec Toquinho & Vinicius de Moraes. Ils ont refait un duo dans un second disque lancé par le label RCA, enregistré dans sa majeure partie à New York, en 1979, de nouveau sous la production de Aloysio. Avec les participations fantastiques de Ron Carter, Rubens Bassini et Oscar Castro Neves. Délices que vous savourerez très prochainement en CD.
Arnaldo DeSouteiro
Londres 3 août 2001
Producteur, historien du jazz et de la MPB, journaliste et éducateur
Membre Associé de l'Académie Internationale de Musique et de l'IAJE (International Association of Jazz Educators)
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